Philosophie garfieldienne

 

 

 

Zone de Texte: Pourquoi donc Garfield ? Ce n’est pas que la bande dessinée de Jim Davis soit d’une profondeur inouïe. On en a rapidement fait le tour. Garfield c’est, en effet, un peu toujours la même chose : un ensemble de variations sur un seul et unique thème, la vanité et la nullité de la vie. Reste que cet aspect répétitif de l’œuvre qui aurait tendance à jeter quelque discrédit sur l’imagination de l’auteur gagne en valeur lorsque le sujet de l’œuvre est précisément la répétition. Après on ne sait plus combien d’albums, Jon et Garfield sont les mêmes, aussi nuls, aussi désespérants, Jon s’évertuant à trouver des stratégies de vie qui toutes échouent lamentablement alors que Garfield demeure un ventre sur pattes en mal de sommeil. L’intérêt principal de l’œuvre de Jim Davis me semble précisément résider dans cette identité impossible des vies de Jon et Garfield. Si l’extérieur de leur vie est, en effet, strictement identique – ils vont au même endroit, dorment ensemble, mangent ensemble, etc. - seul Jon en souffre cependant. L’analyse des raisons de cette souffrance est interne à l’œuvre de Davis et nous offre un singulier éclairage sur la condition humaine : Jon c’est nous et Garfield c’est l’autre, l’animal, ancré dans une condition que nous avons irrémédiablement quitté.

Je présenterai ici quelques vignettes garfieldiennes et montrerai comment, nous donnant à penser, elles permettent de développer à propos quelques propositions philosophiques ainsi que d’illustrer divers grands textes de la philosophie.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


1)      Dasein et Lasein, facétie heideggerro-garfieldienne

 

2)      En quel sens la perception garfieldienne n’est pas perception libre

 

3)      Chaque individu est pour lui-même le centre du monde

 

4)      Garfield, sans conscience morale

 

5)      Garfield et le sens de l’art

 

6)      L’éternel présent garfieldien

 

7)      Pas d’histoire pour les chats